Aucun
Je n’y arrive plus…rien ne me tente, rien ne m’inspire ne serait-ce que la lune qui n’est présente qu’une seule fois par mois. Elle régit mes humeurs, je le sens, mais comme elle disparait continuellement, je ne peux la blâmer, du moins, pas directement. J’ai une insatisfaction intense au fond de mes trippes qui se régénère à tous les 28 jours. La routine, la vie métro-boulot-dodo ne me sied pas. Je ne suis pas une roue, je n’avance pas. Je ne sais même pas d’où cela provient. Il y a un débalancement hormonal qui se forme dans mon cerveau et je crois que le liquide doit être corrompu. Et j’ai eu l’explication hier de ma condition. J’aime croire que généralement, je suis au diapason des gens que j’aime. Je ressens parfois des choses que je ne m’explique pas, parce que les sensations ne sont jamais claires, toujours en suspend et me conférant un malaise généralisé. Je ressens quand des gens près de moi auront un accident ou autre, mais je ne sais jamais qui ni comment. Je suis au diapason des gens, oui, mais pas au diapason avec moi-même. Mais je demeure instinctive. Malgré ce que je ne crois pas/plus. Comme mentionné plus haut, le maelstrom m’a engloutie entière, m’engluant dans une matière dont je ne peux m’extirper. Malgré toute la bonne volonté que je peux avoir, (même en petite quantité), je ne peux continuer à jouer des rôles dans lesquels je ne suis pas faite. Engluée et en plus dans un rôle mal distribué dans une production cheap. Ma vie est cheap. Et au travers de cela, je me rends compte que je pense trop aux autres, refusant systématiquement de me laisser approcher, voyant d’un mauvais œil quiconque démontre un intérêt envers moi. Ce n’est pas que je ne veux pas de promiscuité humaine, je ne veux pas me faire mal. Et bien tu as mal joué tes cartes cocotte. Ok, je ne suis pas hypersensible…blame it on the medication! Parce que les montagnes russes ne sont pas loin et je crains qu’éventuellement je vais y emmener un paquet de monde avec moi. C’est pourquoi depuis bientôt un mois, je songe de plus en plus à me séparer de mes filles. Je ne veux pas m’autodétruire. Mais tout simplement essayer de corriger certaines de mes erreurs pour qu’elles n’affectent plus les gens qui m’entourent. J’aime trop mais je ne m’aime pas assez. Et je continue toujours dans mon monde imaginaire, de rêve, utopie inatteignable. Je ne crois pas jamais l’atteindre dans son essence, mais si au moins je pourrais en humer le parfum. Plus maintenant. Je sais maintenant que tout rêve a été réduit à néant. Au rancard l’idée d’écrire un jour un roman, un scénario, une seule petite ligne qui sera lue ailleurs que sur un blogue ou sur un site ‘’social’’. Au diable l’idée de bed and breakfast, avec ses idées de grandeur pour accueillir le monde planétaire avec leurs coutumes, histoires, vies etc. Aux oubliettes l’idée d’aller nager avec les bélugas. De créer une troupe théâtrale, de créer ma propre entreprise, de me marier (ça définitivement hors du portrait). Cracher sur mes valeurs, les remodeler à la société d’aujourd’hui, car même si je ne vis pas en marge avec mon aspect, j’y vis dans ma tête, tout en m’y conformant. Mais je l’ai mentionné, je n’y suis plus bien. Je n’aurai plus le choix. Quand j’aurai trouvé le costume qui m’ira bien, je pourrai peut-être éventuellement le porter fièrement et pouvoir m’y sentir bien à l’intérieur. Si j’ai un trop plein et qu’il se mettra à déborder, grâce à ce costume il me sera possible de l’étirer. Jusqu’à éclater. Pis fuck off…vivre pour les autres, je ne le fait pas, mais je vis avec les autres à l’intérieur de moi. Je ne peux les cisailler hors de ma vie, mettre la hache dans le lien qui me ‘’retient’’ à eux. Ce n’est pas la peur d’être toute seule, c’est justement la peur de me retrouver dans une foule avec pleins de visages familiers que ne feront que me rappeler mes erreurs… pas sous des signes accusateurs, je connais mes torts…mais plutôt subtilement…ce qui fait que je ne me sent pas bien dans qui je suis. L’Inévitable est…évitable justement. D’où l’analyse intense de ce que j’ai appris hier et qui a bouleverser ma vie plus que je ne le croyais…la preuve que je ne suis qu’apparences finalement…
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