Néant, vous avez dit néant??????
Je me demandais aujourd’hui pourquoi j’étais comme cela. Pourquoi qu’à chaque jours qui passe la seule et unique question qui demeure toujours sans réponse, je me la pose inlassablement, en boucles, dans ma tête, pensant à tort qu’éventuellement la réponse me sautera au visage.
Impossible. Je ne peux avoir une réponse à quelque chose qui n’existe que dans ma tête. Tous les jours, je me demande : est-ce que j’en fais assez pour mes filles, pour moi, pour la planète, pour mon espèce, pour mon prochain…etc etc etc. Et la réponse que JE me donne est toujours non. Je n’en fais pas assez pour mes filles. Je ne leur donne aucun outil pour réussir à affronter ce que sera la vie dans leur futur. Je ne fais qu’être pourvoyeure, ménagère, infirmière, accompagnatrice, dictatrice, (oui, cela m’arrive à mes heures). Je n’ai jamais de quality time avec elle parce que le quality time que j’ai avec mes filles se situe lorsque je vais en reconduire une à ses activités. Et encore…je pourrais donner un paquet d’exemple du pourquoi JE trouve que je n’en fais pas assez pour mes filles…
Pour moi, c’est évident que je n’en fais pas assez. Parce qu’immanquablement, quand j’en fais pour moi, je me sens coupable, malgré ce que je peux dire à mes filles. Elles trouvent que je suis devant mon écran…effectivement…sauf que je ne donne pas du temps à une autre personne (chatter), je ‘’surfe’’ sur le net, prend des infos, écrit comme je le fais maintenant. Mais je culpabilise parce que ce temps là je pourrais être avec les filles…mais je prend du temps pour moi…et rien ne changera l’impression que j’ai de ne pas en donner assez à mes filles, à cause de ce temps pour moi. Donc, finalement, je prend ‘’mon’’ temps avec un livre, dans mon lit, quand les filles sont couchées….mais ce n’est pas pour moi…
C’est pour m’endormir. Si je ne tombe tout simplement pas coma sur mon oreiller. Parce que si je ne fais pas le ménage, le lavage, le souper, le pliage, y’a personne qui va le faire pour moi. Je dois aussi généralement m’occuper des chats de la maison. Ca c’est mon choix. Je vais chialer sur ma plus vieille une fois de temps en temps pour la forme, mais ‘’bottom line’’, je n’aurais pas plus le cœur d’aller porter ces petites bêtes à la SPCA ou autre.
Pas assez de temps pour la planète, pour l’environnement, pour mon espèce. Je ne suis qu’une, je sais.Et au dernières nouvelles mon pedigree ne mentionnait pas ‘’super héros’’ à temps partiel. Mais cela ME dérange.
C’est pourquoi j’ai l’air bête. Que j’ai une éternelle insatisfaction. Et je me dis (et la voilà la question) : pourquoi suis-je instatisfaite de CE QUE JE SUIS? Pas de que ce que j’ai ou n’ai pas. Mais bel et bien ce que je suis? Je suis insatisfaite de ce que je vois dans le miroir. De qui je suis. De la facon dont j’ interagis avec les autres et avec moi-même. Je ne voudrais pas être quelqu’un d’autre pourtant. Je ne m’envie pas et je n’envie personne en particulier. Tout est une question de circonstance. SI je pouvais me lever demain matin et ne plus être qui je suis, j’en serais heureuse. Adieu crises d’angoisse généralisée. Adieu anxiété à devoir cotoyer des inconnus tous le jours. Ma nouvelle lubie? Avoir l’impression que je pourrais suffoquer, en imaginant qu’il n’y a pas assez d’air pour tous.
Et il n’en a pas assez. Cela revient à mon nombrilisme qui n’en est pas vraiment. J’étouffe littéralement ici, parce que je nepeux pas être qui JE voudrais être. Et non à cause des ‘’normes’’ dictées. Tout simplement parce que je ne me le permet pas, mais surtout parce que je ne le sais pas…Je ne voudrais pas connaître l’’autre’’ moi, parce que je ne voudrais pas contempler le néant.
Et c’est en contradiction avec ce que j’écris…j’ai aucun problème à expérimenter de nouvelles choses…mais je me dis qu’immanquablement, elles aussi deviendront coutumières et n’en seront plus. C’est pour cela que je ne peux vivre…mes lubies dépassent de trop la réalité, donc une incapacité à être satisfaite avec ce que je suis…et non ce que j’ai….parce que je sais ce que j’ai : 2 merveilleuses, belles et intelligentes petites filles, vives et talentueuses, un travail intéressant qui me valorise (sauf une personne en particulier), une famille unie mais quelque peu distante par contre (ce que je peux déplorer) et des amis merveilleux et aimants, et surtout compréhensif, qui me prennent comme je suis, comme eux sont…donc finalement, qu’ai-je à être si insatisfaite?
Précision : de ce que je suis…
Commentaires