Dormir au gaz
J’avais une autre idée de blog, je vous la refilerai éventuellement. L’urgence est en ce moment, au moment présent. Je partirais là. Là, on the spot, sur le moment, dret là. Laisserais tout tomber, travail, famille, mes filles, mon appartement, TOUT. J’ai une insatisfaction intense qui grossit de plus en plus et je crois que si je ne vais pas voir ailleurs, je crois que je ne serai plus capable de me regarder point.
Je crois que je viens d’atteindre une croisée. Et ce, sans raison. Non, faux. J’ai d’ailleurs peur de m’aventurer vers les chemins qui me sont offerts. J’ai été extrémiste dans ma vie, mais pas autant que je pourrais m’apprêter à faire. (Rien d’irréversible, ne vous inquiétez pas.). Je regarde le monde vivre et je trouve qu’il vit mal. Mal avec lui –même, mal avec son identité, avec ses valeurs, avec sa vitesse, avec son besoin incessant de performance, d’excellence, de dernière télé plasma, de s’assurer que sa progéniture excelle, d’ouverture sexuelle, de fermeture d’esprit, mal avec son mal de vivre qu’il ne peut pas gérer adéquatement. Non, attendez, je crois que je fais fausse route…
Le monde n’a aucun problème à gérer tout cela, où avais-je la tête? Ben non, tout va super bien. On fait dans le liquid paper, on collige toute les données, on réécrit l’histoire et ensuite on applique des grosses taches de liquid paper sur les passages qu’on considère inutiles. Ils sont tout de même là, au cas où on aurait à gratter la plaie et la faire saigner encore. La terre est une belle planète, les habitants qui sont dessus, peut-être un peu moins. On attend quoi au fait? D’exploser de mort artificielle?
Non, encore là, on n’attend rien. Justement, on bouge trop. Et généralement, jamais pour nous. L’impression cheptel est assez ancrée en nous. Et nous nous laissons bêtement guider vers l’abattoir. Je ne parle pas des grosses corpo, non, ça c’est un autre problème dont je ne veux même pas parler. Je parle de ce que nous vivons chaque jour. Ce que JE vis chaque jour. Je me répète encore et toujours, mais mon insatisfaction à vivre bien est quelque peu corrompue par le vivre mal.
Rescusez-moi, pas le vivre mal, mais le vivre en société. Je pense que je suis pus capable de vivre en société. C’est ça le bobo. Je fais une réaction allergique à la société. Assez pour faire un choc anaphylactique. Mourir sur place. Pourrais pas faire cela non plus, je retarderais le métro.
Avoir des regrets, je ne peux pas. Penser aux erreurs du passé encore moins, j’ai toujours trouvé cela improductif. Le ‘’apprendre de son passé’’ c’est pas pour moi, je considère que nous répétons systématiquement les mêmes erreurs. Et comme je me persiste à dire, mais que je n’applique jamais, c’est que c’est toujours au propre, on a jamais la chance de faire un brouillon. Et les seules personnes que tu peux décevoir, c’est toi-même. Ben, en fait, jusqu’à ce qu’il y a 6 ans, je ne voulais aucunement décevoir ma mère. Ce que je sais que j’ai fait maintes et maintes fois. Maintenant, LA personne dont l’opinion comptait n’est plus là. J’ai perdu un phare, un guide. Malgré tout, j’ai réussi à maintenir le cap.
Je n’ai pas les mêmes tendances suicidaires que la société. Je ne dis pas que je me complais dans l’ignorance. Quoique…! J’ai même été heureuse de vivre, jadis. Je le suis encore, mais comme endormie, sur un lit sans petit pois. Je crois que c’est la vapeur ‘’ de ne pas croire en soit’’ qui endort…donc finalement, la question demeure : est-ce que je reste endormie ou je me permets un réveil. Brutal, certes, mais j’ai déjà vu pire non?...
Pas vous?????...
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