Parce que faudrait qu'effectivement, j'arrête...


On m’a gentiment reproché cette semaine qu’écrire, cela devait être un travail comme tout autre. Je n’ai pas vraiment réagit, puisqu’effectivement, c’est un fait. Que je ne m’adonne pas assez à ce que j’aimerais faire mais plutôt à me concentrer sur des choses autres qui m’éloignent de ma force première. Je dis force première, mais cela demeure tout de même une incertitude. Je n’écris pas cette entrée pour aller chercher des compliments ou autres, mais je constate tout simplement une vérité.
Je ne suis pas la meilleure au monde et toujours, je doute. Je sais que j’adore écrire, sauf que dans mes écrits, je suis tout aussi bordélique que dans mon placard. Je n’ai aucune structure, pas de style défini, je me répète souvent et je considère que je n’ai aucun vocabulaire. Malgré ces ‘’défauts’’, je persiste, du moins sur ce blog. Pourquoi me concentrer sur ce blog plutôt que mes innombrables (bon, 4 disons) histoires inachevées?

Parce que sur mon blog, je parle. Je raconte pas d’histoires spécifiques, parce que je peux me permettre de tout garrocher sans nécessairement avoir de structure. Parce que je peux me permettre d’écrire des conneries parce qu’elles ne portent pas à conséquences. Parce que je sais qu’il n’y pas grand monde qui me lit ce qui fait que je suis ben à l’aise avec cette notion. Parce que. Comme une enfant de 5 ans à qui on vient de dire non. Et c’est exactement cela. J’ai encore un blocage. Parce que (et là je vais contredire tout ce que j’ai cité plus haut), je sais que j’ai un talent. Que je suis capable. Que j’ai du vocabulaire (chaotique parfois, mais bel et bien vivant) parce que je sais que je pourrais écrire à peu près n’importe quoi, n’importe quel style et que j’y réussirais. Ben c’est ca, j’ai peur de la réussite. Ridicule n’est-ce pas?

Ou je crois peut-être aux contes de fées. Je dis peut-être. Y’a quelque chose qui s’est brisé en moi (et ca c’est vrai) il y a de cela 11 ans. Un peu pathétique comme excuse, mais non. Elle n’est pas pathétique parce que je la vis en-dedans de moi. Rien à voir aux souffrances qu’un écrivain ‘’doit’’ avoir pour pondre une œuvre. Non. Généralement, j’excelle dans l’autoflagellation. Cette cassure ne vient pas de moi. (ben, oui, blâme les autres!) Ben non, je blâme pas les autres. J’ai permis à cette personne de me casser. J’ai depuis travaillé sur moi et je suis en train d’émerger de ce marasme. Il a été long, le parcours.

Maintenant que mes filles savent que j’écris, il me semble presque plus facile de vouloir recommencer. J’ai repris du poil de la bête cet été, me suis essoufflée un peu vers le mois de septembre et retombé dans un autre trou au mois d’octobre. Je me dis que ces tours de montagnes russes commencent à vraiment me faire chier. Je ne peux pas être entièrement d’accord avec le gentil reproche qui m’a été adressé. Je dois vouloir et aimer écrire, et non m’y sentir contrainte. En général, tous les textes que j’ai réussis à terminer (outre ceux dont je me suis débarrassé, histoire classique!), je les ai faits par amour des mots et par intérêt des histoires que je voulais raconter. ‘’Y en anglais’’ demeure mon plus beau bébé à ce jour. Ma nouvelle gore aussi. Il y en a encore tout plein en gestation. Tout plein.

Je vais pas me leurrer non plus. Effectivement, j’aimerais pouvoir vivre de ma plume. Ne pas avoir à me lever le matin pour aller travailler pour quelqu’un d’autre, mais bel et bien me concentrer sur ma prochaine série, ou mon prochain scénario. Je m’étais donné une date pour Fully Charged, je me suis même pas respecté dans cette échéance. Il faudrait que je m’en donne une autre, mais pas pour ce recueil. Je vais y revenir, parce que je veux le finir. Il a été commencé il y a de cela 7 ans, je ne peux pas le laisser sur mon disque dur. Impossible. Mais si je me donne un échéancier pour Ariane, en plus de mes autres projets, je crois que je pourrais y arriver. Et surtout, m’y conditionner. 2 pages par jour, ce n’est pas impossible. Christie! Lorsque je m’y mets, je pourrais en écrire 8. Mais soyons réalistes.
Alors, je me dis 2. Incluant mes recherches.

Faudrait juste que je sois fiable avec moi-même…
(ouain, ben ça c’est moins sur, j’aime me décevoir…bon aller, un petit coup de Léolo…) Parce que moi je rêve, je ne suis pas...

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