A la recherche du bonheur...2.0
En me levant ce matin, hormis les miasmes
de cauchemar, j’avais une étrange sensation. La même sensation qui me revient
lorsque quelqu’un dans mon entourage risque de se blesser ou autre.
Je n’aime pas cette sensation, car elle me
laisse un arrière-goût d’impuissance. Ne sachant pas qui, quoi, comment. Une
sensation générale qui va affecter une personne en particulier.
Bon, oui, on se blesse tous les jours. Le
petit orteil sur un coin de meuble (OMD! Je crois qu’il s’agit de la pire
souffrance existante!), une coupure de papier (ouais, je l’avais oubliée
celle-là, entre dans la même catégorie que l’orteil), on se cogne etc…
Il n’est pas automatique que quelque chose
va arriver. Mais la sensation est persistante. J’ai réussi à en faire
abstraction depuis un certain temps, cependant, elle teinte un peu mon regard
sur les évènements de la journée.
C’est une journée ou je suis ‘’plus
connectée’’ avec l’univers. Ce qui se passe autour de moi. C’est aussi une
journée de requestionnements. Aujourd’hui : le bonheur.
Sommes-nous heureux? Ou sommes-nous
conscients que nous sommes heureux? Y a-t-il de vraies raisons qui mettent
systématiquement un nuage gris sur notre soleil quotidien? Outre le fait que la
terre risque d’exploser (ou imploser, si vous voulez mon avis) à tout moment,
peut-on vraiment se qualifier de malheureux?
Si j’évalue (ahem) objectivement ma
situation personnelle, je n’ai pas de raisons ‘’existentielles’’ d’être
malheureuse. J’ai de belles filles que j’adore, un homme merveilleux que
j’adore aussi, des amis intenses, une famille plus qu’idéale, un toit, un
emploi, la santé, je suis intelligente et éveillée.
De quoi devrais-je me plaindre?
Sérieusement. Le portrait est quasi parfait. C’est quand on commence à regarder
les coups de pinceaux que la panique commence à s’installer. L’inconfort
s’insinue, l’insatisfaction se fait sournoise, les questionnements et les
intensités varient. Et c’est correct.
L’être humain est un cardiogramme. Ses
lectures ne sont jamais constantes. L’être humain non plus. Il est plus souvent
qu’autrement à un rythme régulier. Des soubresauts quotidiens, sans plus. Quand
il ‘’flatline’’, c’est qu’il est tout simplement en dessous du bonheur requis.
(Dépression, maladie, autre). C’est quand il commence à trop ‘’s’ennerver’’,
que la machine s’affole qu’il y a lieu de vraiment se positionner sur ses
valeurs, ses décisions et bon, sa vie.
On pourra toujours se plaindre. Mais qu’advient-il
d’une personne qui est consciente de sa situation, l’accepte, et est heureux?
Une personne dépourvue de gros moyens financiers peut se trouver excessivement
heureuse. Une personne atteinte physiquement dans sa mobilité peut être
heureuse. Une personne qui a un manque de curiosité sur la vie qui l’entoure
peut être heureuse (lire ici une personne qui ne se pose pas de questions).
Quelle est la différence avec le reste de la planète? Possiblement la
conscience de. Il y a une petite nuance à faire ici. Il faut toujours aspirer à
obtenir le meilleur de soi-même sans nécessairement être exigeants des autres.
Ce ne sont pas les autres qui feront notre bonheur. Ils peuvent y contribuer,
certes, mais ce sera toujours selon les choix que nous aurons fait.
Donc une personne qui est pleinement
consciente de son état (qui pour nous serait une épreuve insurmontable), peut
arriver à changer sa situation si elle le souhaite. Elle ne voit pas les
barrières qui s’érigent devant elle. (bon, évidemment, un quadraplégique ne
peut pas s’imaginer courir le marathon, c’est insensé…mais il le sait!). En sachant
qu’il ne peut faire cela, il cherchera possiblement à se surpasser ailleurs. (L’exemple
est extrême, mais encore là, il l’est pour nous…nous ne sommes pas dans son
corps, donc nous ne savons pas ce qu’il ressent ou jusqu’ou il pourrait aller…).
Maintenant, si il choisit de se morfondre
dans sa situation, une autre spirale s’insinue, celle de la dépression, de la
léthargie chronique et surtout, la démotivation à vivre.
Tout est une question de conscience. Se
mettre en diapason avec la vie, justement, c’est s’ouvrir sur ses possibilités
individuelles. Questionner constamment ceux qui nous entourent nous dévie de
notre individualité et notre capacité à être heureux. J’en sais quelque chose…
Le laisser-aller conscient est encore plus
dangereux. De dire que je ferai au lieu de à je vais faire est déjà un pas en
soi. Il suffit par contre de motiver sa volonté. Si cette volonté est propulsée
par un élan extérieur à nous, nous n’aurons pas de résultats. C’est une
question de conditionnement. Léger. Je ne crois pas que nous puissions se
programmer au bonheur. Je crois sincèrement que c’est un apprentissage. Un coup
de pelle par ci (pas sur la tête…quoique…), une petite graine plantée par là,
et on parvient à murir au travers. Et les coups de pinceaux se font de plus en
plus lisses…suffit de vouloir restaurer un tant soi peu la toile que nous avons
devant nous et parfaire en fait, notre quête du bonheur…
Il saura se présenter sous un autre jour,
sous nos yeux plus favorables à aimer qui nous sommes, avec ceux qui nous
entoure.
Je suis prête à refaire la toile…
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