Et si j'étais vrai...

En ce beau mercredi matin, assise devant mon ordinateur, essayant désespérément de me concentrer sur ma tâche première, qui est de traduire les documents que je dois traduire…évidemment, il n’en est rien en ce moment puisque je suis en train d’écrire ce blogue. Je n’ai donc pas de sujet en soi. Je n’ai absolument rien à dire. Étonnement. Je suis d’une façon ou d’une autre devant un vide créateur. En fait non. J’ai pleins d’idées, je ne suis juste pas capable de les mettre en mots, en dessins, en photos, en peinture, en cinémascope, en lanterne magique, en sculpture…bref, ce n’est pas les médias qui manquent, c’est moi qui manquent les médias. Cela revient à dire que je ne sais pas m’exprimer. Et c’est vrai en partie. Je m’exprime, mais pas clairement. Et même si je suis claire comme de l’eau de roche (encore là, tout dépend de où vous prenez cette eau!!!), on ne me comprend pas. Je ne me comprends pas. Non, c’est faux. Je suis qui je suis et je me comprends amplement. J’ai atteint une certaine sagesse (Oh! my god!), sur ce que je veux, ce que je ne veux pas, ce à quoi j’aspire. Il faut juste me mettre en action. J’ai récupérer l’habileté de commencer quelque chose et de ne jamais le finir. J’étais relativement sur une bonne lancée il y a quelques années, j’en ai perdu beaucoup. En fait, j’ai perdu BEAUCOUP. J’ai vaguement réussis à me retrouver et l’adolescente en moi est en train de s’éteindre, pour mieux renaître. Une adolescente atteinte de sagesse! Vous imaginez? Donc savoir pertinemment que la façon dont je me coiffe ou que je m’habille n’a aucune importance sur ce que je suis. Je sais que cela a de l’importance sur la façon que les gens me perçoivent en société, les aidant ainsi à me cataloguer. Savoir que ce que je fais, je devrai assumer les conséquences, si conséquences il y a. Je suis pleinement conscience maintenant que je suis une femme, emprisonnée dans un corps d’enfant. Je ne pourrai jamais me considérer comme une femme fatale, mais sachant très bien que je peux en jouer une. Je ne parle pas de jeu de rôle. Je suis une petite bête (sans le ton de condescendance) qui a le goût de vivre et non me regarder vivre. J’y inclus ma tribu. (bon, on est plus un être tripartique qu’une tribu, mais demeure que nous devons être tentaculaires, sortir de notre cocon et faire tomber les préjugés d’une maisonnée entièrement féminine). Il est vrai que je pars souvent sur des fuites. Ces fuites sont un besoin viscéral dont je ne peux taire les pulsions. Si demain j’ai le goût de me teindre les cheveux en vert, soit que j’attends que cela passe ou que je le fasse. Évidemment, le fait de me teindre les cheveux en vert n’est qu’une petite pointe d’iceberg. Je suis extrême mais réservée. Que dis-je? De toute façon. En prenant mon métro aujourd’hui, comme à mon habitude, j’observais à la dérobée les gens qui m’entouraient. Qu’en ont-ils à ‘’cirer’’ de mon existence? Je les côtoies qu’environ 10 minutes par jour, je ne leur parle même pas. Généralement, étant donné que nous sommes tous dans notre petite bulle matinale, il serait inconcevable de se détourner du droit chemin (qu’est la routine quotidienne), et de mettre un brin de soleil dans notre vie. Je pourrais parler demain matin à l’homme-monocycle. Mon dessein en serait de ne le connaître, tout simplement. (oui bon, il y a toujours une arrière pensée, toujours). Même le plate ‘’comment ça va’’ ne veut plus rien dire. On converse. On n’écoute pas. Je pourrais aussi décider demain de m’arrêter au beau milieu de l’escalier et faire damner la moitié des personnes qui me suivent. Tout est dans la perspective de ce que je veux accomplir. Si en m’arrêtant de cette façon, je sors magiquement de mes manches un bouquet de fleurs est-ce que les gens m’injurieraient? Peut-être pas. Je ne veux pas non plus faire un tour de jonglerie. Tout simplement dériver un peu plus loin de ma routine plate et essayer de m’y retrouver allègrement celle que je suis. Je suis en train de me tuer à petit feu et cette perspective me fait peur. Je ne veux pas me retrouver à 60 ans et me dire que là, yeah, je suis à ma retraite, je peux faire ce que je veux, mes filles sont grandes…une bémol à tout ce petit tableau cauchemardesque (le fait d’accomplir mes choses à la retraite) : je suis irrémédiablement seule. Et vous savez quoi? Cela commence à me déranger de moins en moins. Pourquoi rechercher une personne avec qui vivre le restant de ses jours? Si demain je décidais de ne plus offrir mon corps, mes mains, ma bouche aux plaisirs sexuels, me punirais-je vraiment? Les gens comprendrait-il? L’amour n’a plus le même sens pour moi, car je l’ai vécu sans contact charnel/sexuel. L’inconditionnel, je croyais que je pouvais le donner à quelqu’un, je croyais que je l’avais donné, mais je me suis rendue compte que finalement, ce ne sont qu’à mes filles que je donne cet amour. Donc, l’amour que je pourrais donner à quelqu’un ne serait aucunement superficiel - j’ai appris avec le temps de peaufiner mon authenticité en amour et d’être capable de dire certaines vérités (il en va de même en amitié)- mais il sera indéniablement teintée d’une certaine légèreté. Je ne pourrai plus prendre au sérieux la phrase ‘’je t’aime’’. Je porterai attention aux gestes et à l’être qui les poseront. Je veux être capable de regarder un autre être humain et l’aimer comme il est. Je le fais avec certaines personnes. (outre ma famille). Les personnes qui me font ‘’twitcher’’, faudra peut-être éventuellement avoir une conversation. Je ne peux changer personne, mais lui mentionner que certaines attitudes envers moi me dérangent. Il en demeure que certaines personnes il est impossible de transmettre cette information. Avec ces dernières, je n’essaierai même pas. Gaspillage d’énergie et gaspillage de temps. Il y avait quelque chose dans l’air en Allemagne…je crois que j’en ai rapatrier un peu dans ma tête et dans mon cœur…Nevertheless…i am wathever you say i am…but i know that’s not me…

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