Valkyrie des temps modernes...

J’aimerais pouvoir être vue au travers des yeux d’un autre. Être la plus belle à ses yeux, sa raison de vivre, son soleil de tous les jours, de pouvoir m’imaginer qu’il ne pourrait vivre sans moi. On dit que pour être capable d’aimer, il faut que notre cœur soit prêt à l’accepter, à s’ouvrir. Je crois que depuis maintenant 4 ans (sinon plus) je suis capable de faire cela. Par contre, ceux qui ce sont présentés à moi n’était pas prêts, je suppose. Car il faut aussi avoir besoin de l’autre et ne pas seulement être une lueur dans leur regard. Ai-je besoin de quelqu’un dans ma vie? Pas nécessairement. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai. Mais voudrais-je seulement d’une personne qui n’a pas conscience de ma réalité, qui devrait faire avec et surtout, le sacrifice que cela représenterait. Je ne suis pas une prison. J’osais me comparer il y a une couple d’années comme étant un oasis. Mais comme tout oasis, les gens s’y abreuve momentanément et s’en retourne vers un paysage plus clément. Je suis donc temporaire. J’aime cette temporalité. Il y a dans cet état un recommencement. Que ce soit pour autrui ou pour moi. Cependant, quand je ne suis pas celle qui choisit ma temporalité, j’en souffre. Je ne crois plus nécessairement à l’amour chevalier, je ne suis pas une princesse en détresse. J’aime plus me comparer à une Valkyrie, moins les orgies. Je mets des hommes sur un piédestal, leur conférant pratiquement tous droits sur moi, et je pars ensuite vers une autre quête. Je n’ai pas trouvé. Depuis longtemps. Il y a des raisons, il y a mes raisons et il y a ses raisons. On m’a écrit récemment (un homme), qui me mentionnait que les femmes n’ont rien à foutre d’un musicien qui fait – de 30 000$ par an, que tout ce qu’elles veulent est l’avocat qui voyage 2 fois par an, pour ensuite tombée enceinte de ce dernier et ainsi l’enchaîné. Puis-je vous dire que cette personne ne fera pas long feu avec moi? Je ne veux pas de l’avocat, mais je veux voyager plus de 2 fois par an. Pour ce qui est des enfants, j’en ai déjà deux, donc je peux clairement dire que même si ce n’est pas les siens, il considérerait qu’il serait ‘’enchaîné’’. Gaspillerais-je mon énergie sur ce genre de personne? Pas vraiment. On passe à une autre quête. Ou plutôt non. Laissons-la me trouver. Si elle me trouve et surtout, si il veut me trouver. Je ne peux pas être tout à la fois. Je le veux, sincèrement, mais parfois, je n’y arrive pas. Ce sont MES attentes. Pas celles d’un autre. De toute façon, rien ne m’a jamais été demandé clairement, donc je donnais aveuglément. Ce que je ne fais plus. Désespérant. Je ne peux pas dire que je vais contre-nature non plus. J’aime. Tous les jours. Et cela m’est souffrant, car je sais qu’il n’y pas réciprocité. Pour ce qui est de l’autre, je ne sais pas. Je ne veux plus savoir. J’ai eu ce genre de discussion avec mon frère en fin de semaine. Il me mentionnait que nous les femmes, nous disons une chose mais en fait, nous voulons tout le contraire. Il n’a pas tout faux. Mais il n’a rien de vrai. Non veut dire non. Et quand nous ne sommes pas capables de le prononcer, c’est tout simplement par lâcheté. J’aurais peur d’une femme qui dit constamment non. Tout autant d’une qui dirait toujours oui. Je crois que la balance se trouve dans nos peut-être et dans ce que nous n’exprimons jamais clairement. (oui, je suis bonne là-dedans…). De toute façon, lorsque nous nous exprimons clairement, le message ne semble pas être capté de toute façon. Alors venir se plaindre que nous ne sommes jamais claires…je suis authentique. Dans l’étendue de mes émotions et sentiments. Pour être qui je suis, j’ai encore mes lacunes. Je suis trop observatrice de l’humanité pour vraiment m’y impliquer. J’essaie de marcher en marge pour qu’effectivement, rien ne m’atteigne. Car tout m’atteint. Je suis une véritable éponge et lorsque j’ai conscience que l’humanité souffre, j’en pâtis. C’est pour cela que je ne prends position que sur ce qui m’affecte. Je ne peux me permettre d’avoir le poids des misères sur mes épaules. Je sais, personne ne me le demande…je suis faite ainsi. En perds-je mon authenticité? J’étouffe…littéralement. Et ce n’est pas un mal de vivre. C’est un illogisme viscéral. Une malformation mortelle. Une abnégation fataliste. Un état d’être atrocement douloureux.
Donc, avant effectivement de pouvoir aimer, il faudrait que j’aime l’humanité. Ce qui n’est pas prêt d’arriver. Ce n’est pas que je ne veux pas, mais comme je l’ai mentionné plus haut, si le récepteur de mon amour n’en a rien à foutre, je ne peux/veux pas lui donner. Et je ne pourrais aimer quelqu’un qui ne veut pas de moi et ce que je peux lui apporter…toutes définitions confondues…je ne suis qu’une vigile de mes émotions perdues…

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