AVC ou Aprendre à Vivre à ContreCourant
Hier, je suis allée à un rendez-vous (inutile) avec le neurologue qui suit mon frère depuis son AVC. Je dis entre parenthèse inutile parce que je n’ai rien appris de neuf sur l’état de mon frère, qui s’est tout de même amélioré depuis un mois, mais surtout, j’ai su qu’il en aurait des séquelles et qu’on ne pourrait évaluer le tout avant un an. C’est sur que mon frère ne voulait pas entendre un an. Moi non plus. Mais c’est un AVC, pas une foulure du petit doigt. Mais bon, l’orgueil omniprésent des Cadotte en a pris un coup. Et de devenir émotif…
Moi, ce qui m’a ‘’émotivé’’, c’est pas tant le frérot et la pente qu’il doit surmonter, tranquillement, un jour à la fois. Non, c’est ma réalité au travers de la sienne. Explication : je suis la plus jeune de 4 enfants, et la seule fille de surcroit. Je ne doute en rien que mes frères veillent sur moi, comme sur la petite sœur que je suis. Valident mes (pas de) relations, mes amis, la façon dont je vis. Et plus souvent qu’autrement, je vais chercher conseils.
Mais qu’adviendrait-il si il m’arrivait quelque chose de grave? Ce n’est pas une pensée que j’alimente chaque jour, au contraire, mais en situation, j’y pense, oui. J’ai des amis, peu et c’est bien. Mais pourrais-je exiger d’eux la même chose que nous faisons en ce moment avec mon frère. (il est d’ailleurs le cadet!). J’ai une indépendance un peu jalousement gardée et oui, j’ai beaucoup de difficulté à demander de l’aide ou autre. Je m’ouvre difficilement aux nouvelles personnes, mais quand je le fais, c’est que je considère que je peux et qu’ils peuvent me nourrir de quelque chose. Mais je suis forcément seule. Personne de significatif dans ma vie, a part mes filles et je me rends compte qu’au travers cela, ca me pèse. Je ne me cherche pas un copain/amant/conjoint à tout prix. Cela fait un certain temps que je roule ma bille sans (jeux de mots plat…je sais…), mais n’en demeure pas moins que ce n’est pas avec mes amis que je veux entrevoir un futur. Les amis sont là et je les adore. Mais je crois pas qu’ils seraient prêts (bon, sauf Sylvain, mais lui c’est autre chose), à se laisser bercer par mes rêves et moi par les leur. J’aime qu’ils me racontent ce qu’ils veulent et tout, mais je partage pas, j’écoute.
Donc, l’absence de personne dans ma vie me pesait dans le cabinet du neurologue. Va savoir. Je crois que c’est Jacques Languirand qui avait proposé à sa femme de cette façon : madame, voudriez-vous être ma veuve? Je crois qu’il n’y a pas plus belle demande. Cela laisse tout supposer tout en étant concret et réaliste. (Bon, en espérant que le mec ne meurt pas le lendemain, on est comme passé à côté de l’exercise…)
Et évidemment, à chaque fois que l’envie de rêver à quelqu’un dans ma vie, les scénarios défilent et j’arrive pas à les arrêter…je suis une romantique finie, et je m’assume. J’en suis pas à lire des Harlequin (Dieu m’en garde, svp…), mais je crois que les scénarios en sont dignes. Le cheval blanc n’est pas loin…(bon, y’a peut-être un petit Prince des collines dans le lot, mais bon…)
Est-ce trop demander de vouloir aimer? D’espérer?
D’attendre?
Dans l’unique but de ne plus être seule, pour le meilleur et le pire, le restant de mes jours?
Je ne crois pas.
Moi, ce qui m’a ‘’émotivé’’, c’est pas tant le frérot et la pente qu’il doit surmonter, tranquillement, un jour à la fois. Non, c’est ma réalité au travers de la sienne. Explication : je suis la plus jeune de 4 enfants, et la seule fille de surcroit. Je ne doute en rien que mes frères veillent sur moi, comme sur la petite sœur que je suis. Valident mes (pas de) relations, mes amis, la façon dont je vis. Et plus souvent qu’autrement, je vais chercher conseils.
Mais qu’adviendrait-il si il m’arrivait quelque chose de grave? Ce n’est pas une pensée que j’alimente chaque jour, au contraire, mais en situation, j’y pense, oui. J’ai des amis, peu et c’est bien. Mais pourrais-je exiger d’eux la même chose que nous faisons en ce moment avec mon frère. (il est d’ailleurs le cadet!). J’ai une indépendance un peu jalousement gardée et oui, j’ai beaucoup de difficulté à demander de l’aide ou autre. Je m’ouvre difficilement aux nouvelles personnes, mais quand je le fais, c’est que je considère que je peux et qu’ils peuvent me nourrir de quelque chose. Mais je suis forcément seule. Personne de significatif dans ma vie, a part mes filles et je me rends compte qu’au travers cela, ca me pèse. Je ne me cherche pas un copain/amant/conjoint à tout prix. Cela fait un certain temps que je roule ma bille sans (jeux de mots plat…je sais…), mais n’en demeure pas moins que ce n’est pas avec mes amis que je veux entrevoir un futur. Les amis sont là et je les adore. Mais je crois pas qu’ils seraient prêts (bon, sauf Sylvain, mais lui c’est autre chose), à se laisser bercer par mes rêves et moi par les leur. J’aime qu’ils me racontent ce qu’ils veulent et tout, mais je partage pas, j’écoute.
Donc, l’absence de personne dans ma vie me pesait dans le cabinet du neurologue. Va savoir. Je crois que c’est Jacques Languirand qui avait proposé à sa femme de cette façon : madame, voudriez-vous être ma veuve? Je crois qu’il n’y a pas plus belle demande. Cela laisse tout supposer tout en étant concret et réaliste. (Bon, en espérant que le mec ne meurt pas le lendemain, on est comme passé à côté de l’exercise…)
Et évidemment, à chaque fois que l’envie de rêver à quelqu’un dans ma vie, les scénarios défilent et j’arrive pas à les arrêter…je suis une romantique finie, et je m’assume. J’en suis pas à lire des Harlequin (Dieu m’en garde, svp…), mais je crois que les scénarios en sont dignes. Le cheval blanc n’est pas loin…(bon, y’a peut-être un petit Prince des collines dans le lot, mais bon…)
Est-ce trop demander de vouloir aimer? D’espérer?
D’attendre?
Dans l’unique but de ne plus être seule, pour le meilleur et le pire, le restant de mes jours?
Je ne crois pas.
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