Toupie

Quand je me rend compte à quelle vitesse tout est accessible, de quelle façon nous réussissons a tout faire foirer d’un claquement doigts, que tout ce qui nous entoure, nous le prenons pour acquis, que je doive immanquablement me lever demain pour aller a ma routine quotidienne, car un manquement ne serait pas socialement acceptable…quand je me rends compte que tout ce que nous respirons n’est qu’indifférence, haine, désillusion, mépris, jugement, je crois ce qui me fait plus peur c’est l’indifférence. Je ne peux être indifférente à ce que je ressens, intérieurement, mais je ne peux le montrer extérieurement…je suis comme déphasée de la réalité, constamment, tout en regardant la vie défilée devant moi. Plus souvent qu’autrement, nous ne sommes nullement maitre de nos gestes, pensées et encore moins décisions. Nous le croyons mais en fait tout est minutieusement programmé pour que nous arrivions a ces décisions…nous aurons beau nous révolter, pour aboutir a quoi? Nous sommes des marionnettes, sur une immense scène, mais j’aimerais bien savoir qui nous amusons. Si je me fie aux discours alarmistes, apparemment, nous nous amusons suffisamment pour faire en sorte que dans pas grand temps, nous n’aurons pus de terrain de jeu. D’un autre côté, trop heureux de l’exploiter, d’autres orateurs nous lancent qu’il n’en est rien, que nous pouvons continuer…



L’ambivalence de la masse ne fait que refléter mon ambivalence à exister. En fait, elle la confirme. Je n’ai aucune raison ‘’véritable’’ d’être ici, du moins en ce moment. Parce qu’un spermatozoïde et une ovule se sont rencontrés? Non, c’est plus que cela. Je fais parti d’un dessein mais j’aimerais VACHEMENT rencontrer l’illustrateur et le créateur. Parce que sérieux, le sens m’a comme échappé lorsque j’ai adhérer. Apprendre? L’histoire me dit que même là, cela ne sert à rien, tout se répète malheureusement. S’assurer que la connaissance se transmettra? Quelles connaissances? Ce que je connais maintenant ne sera peut-être plus valable plus tard. Le besoin est primal, animal, vital. J’écris sur un clavier, sur une feuille virtuelle. Ce sera perdu dans un cyberespace dans environ 5 minutes. Sauvegardé. Fiché oui. Lu par des gens (je ris…) que 1. Soit que je ne connais pas, 2. Que je connais mais qui sont immanquablement devant un écran aussi. Je jette pêle-mêle ce qui se passe dans ma tête car je ne dors pas. J’angoisse. J’ai souvent comparé mon état psychique au syndrome d’Atlas…j’ai l’impression d’avoir la Terre sur mes épaules, sic ses problèmes et ceux de tous ses habitants. Je sais que c’est m’affliger des questionnements et des angoisses auxquelles je ne suis pas obligé…c’est peut-être aussi une façon de me donner une raison. D’être froide, indifférente, stoïque face aux gens que je côtoie. Sarcastique surtout. Car la mélancolie n’est jamais loin. Sorte de baume pour calmer des plaies inexistantes.


Et plus souvent qu’autrement, la peur de moi-même face aux autres. Parce que je suis humaine et foncièrement égocentrique (sic ce blog)…on a beau se convaincre qu’on se fiche de ce que les gens pensent de nous, dans le fond, on veut être aimé, apprécié, valorisé. Au moins à une autre paire d’yeux que celle qui nous fixe le matin dans la salle de bain. Donc, finalement, si l’être humain est foncièrement égocentrique, voulant être aimé, faudrait pas trop se poser de question pourquoi il tient tant à être maitre sur terre, individuellement.


Alors moi j’écris. Pour me nommer Dieu de mon monde. Parce que je suis égocentrique, mais que je veux qu’on m’aime…un tout petit peu… :)

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