Stardust Cowboy

Entre des généralités se retrouvent plus souvent qu'autrement des particularités. Lorsque l'imagination laisse place à une fiction plus que réaliste, au travers des amas de poussières que le vent balaient au-devant de l'action en devenir.

Sur un ilot facilement reconnaissable, en traversant les portes battantes, laissant derrière un relent de houblon et de fermentation whiskiennne, il se la joue facile, du moins en apparence. Mais au delà des simulacres se cachent une tourmente qui jamais ne s'apaise. Entre être et devenir, mince est la ligne, comme ces portes traversées. Le paysage qui s'offre à lui n'est que désolation et surtout confrontation. Se laissant bercer par la soif de vengeance, le Stardust Cowboy erre inlassablement au travers les déserts et de ces villes poussant au gré de la ruée vers l'or. Fier défendant de la veuve et de l'orphelin, toujours la cause juste, un peu comme nous tous en fait. Et la veuve n'est jamais vraiment loin.

En fait, la veuve, c'est nous. Le Stardust Cowboy c'est le héro, issu de notre imagination ''malade'', celle qui veut absolument trouver un sauveur facile pour une tache difficile; celle de sauver l'humanité. Humains nous sommes, dans nos formes surtout. Dans nos têtes se cachent d'autres bêtes, encore plus horrible que le plus pire des monstres. Elles s'agglutinent à nos esprits, à notre psyché, à notre collectivité. Un monstre ne peut survivre que s'il est alimenté par la propagande de la diaspora médiatique. Pas seulement des médias, mais bel et bien du collectif sociétaire dont nous faisons parti. Je dis collectif, car nous ne fonctionnons qu'en ''collectifs'' déterminés. Et je dis sociétaire, parce que nous changeons souvent de ''collectifs'', ou de camp. Non, en fait ce ne sont pas nous qui changeons, mais bel et bien le monde autour de nous. Par contre, le justicier n'a pas que cela à faire, nous sauver. Individuellement autant que collectivement. (mot du jour – collectif - à toutes les sauces, tout adjectifs, noms, prénoms, appellations). C'est bien ce que nous voulons par contre.

En espérant un retour aux sources et valeurs dites de collectivité, il rêve surtout de ne pas à avoir à lever le petit doigt. Ce serait plutôt à nous de s'en charger. En fait, de charger à bloc notre façon de penser, de pouvoir la détourner du mauvais chemin. C'est aussi cela, la réhabilitation. Le terrien n'a pas besoin de ce justicier, il a besoin de se reconnecter. Avec lui-même, avec la terre, avec les autres surtout. Parce que sans cet conscience profonde de faire parti d'un ''tout'', que le moteur ne peut avancer que si on pousse du même côté, je vois vraiment pas comment on peut bouger. On peut aussi tomber, c'est à nous de choisir. Peut-on penser tous pareil?

En sommes-nous prêts par contre? Tout bouge trop vite et le temps de prendre une décision, notre terre peut exploser. Soit sous la décision d'un con, soit de son propre chef. Trop. Vite. Trop d'informations, trop vite divulguées, trop vite ''annal''ysées et trop vite reléguées aux oubliettes. Un vomi d'informations pour une diarrhée de solutions. Y'en a trop et aucune n'est bonne, aucune n'est mauvaise.
Je peux m'en faire une opinion, mais elle sera toujours reliée à moi-même. L'individualisme, encore. Ben oui, l'individualisme. Encore plus fort, l'individualisme nombriliste. Et pendant ce temps-là, on change de camp, on change de monstre (il change à toute les heures, sur tout les fuseaux horaires), on change quoi...mais encore là, toujours pas bougé. Chut, on fait dodo!

Le Stardust Cowboy ne sait pas plus sur qui diriger son duel. C'est le prix à payer pour vouloir tout changer. Bof, pendant ce temps, on retourne au saloon, se payer une autre tournée...(je crois d'ailleurs que je vais l'accompagner, parce que de lui, moi j'ai besoin :)...

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