Un peu de tout...beaucoup de rien


Laisser moi vous expliquer la vie. En général évidemment. Arrêtez-moi si vous la connaissez. En fait, on pourrait passer notre vie à s’imaginer…et finalement cette entrée va prendre une toute nouvelle direction. Un collègue de travail vient de me mentionner que Nelly Arcan a été retrouvée morte. Évidemment, les circonstances de son décès son demeurée nébuleuses. Je suis en train de me demander que si pour passer à la prospérité, il faut absolument partir avec un grand boum, ou du moins d’une façon qui laissera un doute planer. J’avoue que l’expectative d’attendre la mort me laisse un peu perplexe…choisir quand je vais mourir et surtout de quelle façon demeure une autre façon de faire un pied de nez à la vie et ses certitudes. Rien à foutre de savoir que demain le soleil se lèvera et qu’une journée d’un 24h conventionnel va me couler entre les doigts. Pas que je veuille avoir le contrôle sur le temps, je sais cette probabilité mathématiquement impossible. Mais de savoir que je peux compter sur mon propre temps, mon propre agenda et surtout de mes propres décisions. Ce n’est pas parce que je suis chef d’entreprise que je maîtrise tout. Encore moins si je suis bourrée de fric. L’un ne va pas sans de nombreuses responsabilités…et à y penser, l’autre non plus. Peut-on vraiment dire que nous avons le contrôle de…finalement, je reviens à mon sujet initial…on nait, on vit, on meurt. Big deal! J’aimerais savoir où exactement j’ai signé pour ligne de vie ‘’linéaire’’. Oh, il risque d’y avoir quelques soubresauts. Il va s’en dire. J’en ai déjà vécu tout plein. Je n’ai pas l’exclusivité du malheur, y’en a plus malheureux que moi, c’est indéniable (et je ne le répèterai jamais assez). Mais assez de dire qu’il y a d’autre gens encore plus piteux que moi. Je ne fais pas pitié. Je déteste cette empathie que les gens peuvent avoir envers autrui. C’est condescendant pour la personne qui la subit. En fait, je crois n’avoir jamais expérimenté la pitié envers un autre être humain. J’ose espérer qu’aucun être humain n’a eu pitié de moi. En fait juste d’imaginer qu’on pourrait avoir pitié. Par contre, je me rends compte qu’il faudrait que j’arrête de regarder mon nombril. Je le regarde parce que je ne suis pas satisfaite de ce qu’il à l’air. Je ne suis pas satisfaite des décisions qu’il a pris et surtout, où elles l’ont menés. Vivre sa vie par le bout de son nez…lorsque son nombril veut montrer le sien, il y a comme un conflit. Minuscule, ces apanages n’en sont que superflus. Bon, on voit plus mon nez que mon nombril. Ça ne veut pas dire qu’il a plus raison que l’autre à décider où doit aller ma vie. En fait, dès ma naissance je ne savais pas où elle se dirigerait et je ne le sais toujours. Ce qui me complait probablement. Je déteste perdre son contrôle, mais j’avoue que la part de destin est un plus à l’endurer tous les jours. J’expose cela comme si ‘’j’endurais’’ ma vie. D’un certain sens oui, car elle n’est pas ce que j’aimerais qu’elle soit. Mais il n’en tient qu’à moi de faire le nécessaire pour qu’elle puisse avoir la direction que je voudrais qu’elle prenne. Sans nécessairement brimer celles des autres. Mais encore, toutes décisions font leur propre remous. Il n’y a pas de décisions sans vagues. Parfois, il s’agit de tempêtes qui affecteront les plus petites parcelles vivantes des gens qui nous entourent. Comme le suicide. Il est égoïste de dire que nous nous suicidons pour nous. Même en laissant une lettre d’explication, il est impossible de ne pas laisser le désarroi s’emparer des gens qui restent, voire même la culpabilité.
Finalement, en me relisant, je suis en train de constater que je ne fais aucun sens. Comme la vie en général et la mienne en particulier. Qui suis-je pour juger ce qu’elle m’offre? Un grain de sable parmi tant d’autre? (humpf, je ne crois absolument pas cette affirmation). Ce que je crois par contre, c’est que je crois en moi et ce que je suis capable et vais accomplir. Bon, je suis un peu en retard sur mon agenda, mais vous savez, le temps joue contre nous…(c’est ce qu’ils disent…un jour je vais en faire des commentaires sur ce qu’ILS disent…ils en disent TELLEMENT
…)

Commentaires

Frédö a dit…
La vie n'a de sens qu'en l'expérimentant. Ça c'était moi qui avais écris ça au Cégep du Vieux Montréal en 1993. Mon prof de philo était bandé sur cette «affirmation». C'était le cours scénario pour un espace de vivre... Ah oui et c'était aussi l'époque où j'avais 35 livres de moins et que je pédalais sur mon vélo 4x par semaine entre les abords du métro Préfontaine et le Parc Réné-Lévesque au bout du canal Lachine. Soit 47 KM A/R 4 soirs par semaine.. sti que j'étais beau... Aujourd'hui, 16 ans plus tard si je le fais 2x par été je me dis WOW !

Qu'importe la vie. Ce qui m'aide depuis mes 8 ans d'âge à ne pas faire comme Nelly, c'est de vivre l'instant présent et de comprendre du mieux que je peux, en nihiliste que je suis, que la vie c'est rien de plus que la mort et que la mort c'est rien de moins que la vie. Que nous sommes piégé dans une 3e dimension avec une dualité pour la contrôler. Comme ça, je prend pleinement conscience que notre existence ici se résume simplement à être et expérimenter cette dimension «matérialiste» en attendant la mort ou mieux dit : en attendant de passer à la 4e dimension ou plus haut ou plus bas, selon les choix et notre élévation de conscience.
In lak'ech
Fredo

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