À voyeur, voyeur et demi...
J’ai eu droit ce samedi à quelque chose d’exceptionnel. En fait, je me sens encore plus voyeuse que participante.
Mais il faut dire une chose, depuis un certains temps, mon estime de soi est quelque peu déficiente. Donc, je me complais assez facilement dans ce monde irréel et tabou qui ne tient compte aucunement de l’allure de ces protagonistes. Je ne crois pas d’ailleurs que les gens jugent, plus souvent qu’autrement, ils admirent ou vénèrent. Ce que je déplore par contre, c’est les ‘’cliques’’ qui se forment et qu’il faut avoir un certains entregent pour s’y présenter. Mais bon, qu’à cela ne tienne, le hasard fait parfois bien les choses.
Samedi j’ai donc eu le droit d’exposer mon côté exhibitionniste mais pas voyeur. Il en est un peu difficile lorsque les yeux sont couverts d’un bandeau. Mais l’euphorie n’a pas encore été atteinte. Il manquait quelque chose. Tous les éléments étaient présents, mais une présence ou une essence était manquante.
J’ai mis le doigt dessus que ce matin. En fait, cela me chicotait depuis un certain temps, mais je n’en étais pas sure. Il me manquait un complice, un partenaire de vie avec qui partager ce genre d’activités. J’étais tout de même avec quelqu’un que je connais et adore, mais ce n’était pas la même chose. La preuve que de ne pas avoir quelqu’un dans sa vie pèse parfois. Mais pas uniquement dans cet aspect…
Le fait de se sentir belle pour quelqu’un compte pour beaucoup. Mes filles comptent avant tout, c’est indéniable. Si je ne suis pas la plus belle ou la plus forte pour elles, que suis-je finalement ? Je m’aime parfois pour ce que je suis et souvent, je me déteste pour ce que je ne suis pas…Je crois que c’est normal, je suis tout de même rendue à une étape dans ma vie qui fait en sorte que je dois être plus forte, mais avec le bagage que j’ai accumulé.
Je crois avoir mentionné ultérieurement que je suis une enfant gâtée.
Que lorsque je n’obtiens pas ce que je veux, je pète la coche.
C’est vrai. Parfois. Mais on dirait que je suis une mauvaise communicatrice. Que ce que j’exprime n’est jamais clair. Généralement, maintenant, ce que je veux et ce que je trouve logique, va de beaucoup à ce que les filles sont. Je me mets au diapason de leur besoin, sans pour autant m’oublier. (Non, c’est faux, presque tout ce que j’accomplis vont pour mes filles…les rendre heureuses is my main purpose…).
Mais finalement, je veux encore et toujours un partenaire de vie. Pour me sentir moins seule. Pour partager des cafés et discussions interminables lorsque la pluie tombe en soirée…
…pour partager les premiers rayons du soleil, lorsqu’il se lève de ma fenêtre.
…pour ajouter un peu d’épices dans ma vie
…pour être là, à me regarder dormir
…pour m’aider à devenir la femme que je dois/devrais être
Je sais que tout cela peut s’accomplir par ma seule force. Sauf que plus souvent qu’autrement, je ne me fie pas à ma force justement. J’ai perdu mon pilier externe il y a de cela 6 ans et je ne m’en suis toujours pas remis, ou du moins, je n’ai pas encore trouvé quelqu’un ou quelque chose pour la remplacer.
Le pathétique de cette situation est le fait que je n’accepte pas de cheminer dans la vie de cette façon. Je suis relativement satisfaite de ce que je suis ainsi que de ma vie. Mais comme je l’ai mentionné, il y a un manque. Énorme.
Et à cause d’une sortie faite sans cet ‘’significant other’’ que j’ai remis tout en question. Et dieu sait que ce n’était pas une sortie pour me poser des questions sur l’amour, croyez moi.
Il n’en demeure pas moins que la vie étant ce qu’elle est, soit que je vais et essaie de me trouver ce que je recherche ou j’attends patiemment qu’il se présente à moi. Je peux entendre certains commentaires. Par contre, une chose que vous devez savoir au sujet de ma vie; tout est toujours arrivé à cause de coïncidences ou tout simplement par hasard. Je n’ai jamais rien cherché et tout arrivait. J’ai eu à prendre des décisions, certes, mais toujours, c’était le ‘’destin’’ qui m’a donné ce que j’ai aujourd’hui…je crois donc à chercher, oui, mais aussi, à me laisser guider…
Commentaires
J'ai eu un malin plaisir à être voyeur samedi. À admirer des belles pommes passé d'un blanc immaculé au rouge vin de la passion des Èves qui s'embrassaient en tournoyant.
Je pensais que ma muse qui s'ignore était heureuse. J'étais content pour elle. Si j'avais une compagne de vie, j'agirais de la même façons. Peut-être encore plus, car c'est moi qui aurait mis mes doigts où elle sait tout en laissant le maître du jeu le faire.
J'avais envi de jouer et de jouir samedi. Comme elle dit, il y a des cliques impénétrables. Le but n'est pas de pénétrer, mais de lécher ce qui est sec pour l'émoustiller.
Je rêve souvent d'un réveil sous une pluie fine et un souffle dans mon cou ou une main caressant mes cheveux. Je rêve souvent de café bistro à pus finir jasant de l'univers, se regardant l'âme, se tenant la main.
Un de mes meilleur moment de 2009, ce fut une marche de soirée au vieux port avec ce rêve. Des moments trop rare dans ma vie, simple et vrai, la beauté des petites choses comme chanterai un italien que j'aime secrètement, tout comme la reine des abeilles.