S’affirmer? Ou tout simplement se taire…

Il est de notre génération de ne pas savoir exactement ce que nous voulons exactement tout en sachant parfaitement ce que nous faisons. Un tantinet contradictoire. Nous sommes la génération des petits points.


Au diable la génération X, Y, W, nous ne sommes que trois petits points. Au travers nos affirmations, nous infirmons notre incapacité à agir. Par contre, nos actions ne sont pas toujours les bonnes et surtout, n’ont pas l’efficacité escomptée. Il nous arrive fréquemment d’agir sans pensée, sachant très bien que ce que nous faisons est pour le bien de l’humanité, sinon le nôtre. Mais toujours en ayant en tête le futur.


Nous avons des enfants. Ou pas. Mais encore là, pas toujours par choix. Cet énoncé s’adresse aux messieurs…les femmes de la génération trois petits points décident ce qu’elles font de leur corps…et par conséquence du reste de leurs vies. Et nous sommes plus souvent qu’autrement célibataires. Là, c’est aux femmes qu’il est adressé, puisque les messieurs d’avant ont décidé qu’étant donné qu’ils n’ont pas décidé de leur paternité ils lèveront donc les pattes. (Généralité, il va sans dire, mais faites un petit test dans votre entourage). Les messieurs n’avoueront jamais que c’est la venue du nouveau tandis que les femmes n’avoueront pas non plus qu’à quelque part, c’était pour garder leur couple. Je crois qu’il y a comme eu une mauvaise communication.


Nous sommes aussi indécis. En tout. Maison ou appartement? Non. Nous voulons la maison mais selon nos valeurs écologiques, sociologiques et éthiques, rester en appartement nous apporte une plus grande liberté. Grâce à nos valeurs, nous pouvons taire le fait que nous n’avons pas les reins assez solide pour acheter une maison. À moins d’être en couple et que les 2 travaillent. Mais comme nous avons vu la situation ci-haut…


Nous avons un pouvoir décisionnel assez limité. Notre opinion est entendue mais négligée. Faire partie de la tranche d’âge 24-35 ans est une tare si vous voulez mon avis. Pas assez ancré dans la vie pour vraiment faire son impact d’un côté de la tranche, un peu trop ancré dans son quotidien et sa simplicité volontaire pour créer un quelconque remous à l’extrémité de. J’exagère à peine.


Ne pas se méprendre sur cet exposé. Je fais partie de cette tranche d’âge et je sais ce dont elle est capable. Nous sommes de petits bourgeois bien engoncé dans notre confort et nous en voulons plus. Mais nous ne sommes aucunement égoïste et encore moins mesquins. Le sort de ceux qui nous entourent et de la planète nous tiens excessivement à cœur. Et nous voulons plus souvent qu’autrement faire changer les choses, parce que nous voyons. Nous ressentons. Une part de nous est intolérante à l’asservissement que nous exigeons de la planète et nous trouvons tout aussi intolérable le fait que nous faisons partie partielle du problème. Vous voyez le problème? Tout n’est qu’ambivalence. Je ne suis pas la seule comme cela. On me reproche plus souvent qu’autrement mon ambiguïté ambivalente lorsqu’en fais je suis une membre honoraire et un exemple de ma génération.


Donc je l’affirme tout haut et tout fort : j’aime dépenser (éthiquement, il va sans spécifier), j’aimerais éventuellement avoir ma maison (mais idéalement déjà existante parce que je crois à la réutilisation) et je sais toujours pas ce que je veux faire de ma vie…des questions?

Commentaires

Denis B. a dit…
D'un cynisme mordant, avec un très beau sens de l'autodérision. Le reflet d'une génération, quoi

Denis

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