ouf...quand on veut on peut pas...

Écho d’une vie antérieure : n’est pas seulement au niveau d’une sensation de déjà vu, mais plus une sensation de déjà vécue…

En me levant ce matin, la futilité de la vie m’est rentrée dedans intensément. Pas la futilité de la vivre, mais bel et bien SA futilité. Naître, vivre, mourir. Remplissez les ‘’gap’’ entre les virgules et nous avons la linéarité de la vie. Avec quelques soubresauts. Ben là, la mad(emoiselle)ame est un peu tannée…intensément, modérément, à la folie. Je ne reprends qu’un de mes amis qui persiste à dire que nous sommes des moutons. Pas nécessairement parce que je me range du côté de la masse (ce que je crois que je ne fais pas..), mais que je me rends compte que cette même fichu masse ne réalise pas qu’elle est une masse…Et c’est là que l’individualité à de la difficulté à s’affirmer. Du moins, la mienne…

You know what my dream job would be? De regarder la vie vivre. De m’asseoir tous les jours et regarder la masse vivre et finalement, s’anéantir par d’elle-même. Et me rendre compte que je n’en fait pas vraiment partie. Je sais que je peux être moins claire. C’est ma spécialité. Mais y’a certains déclics qui ne se font pas dans mon cerveau. Comme aujourd’hui, mon cerveau, et bien, c’est du Jell-O. Pas une matière sucrée et moindrement molle. Non, elle est tout simplement molle.

M’engluée chaque jour dans une espèce de torpeur annihilant qu’est le boulot, métro, dodo, commence à vachement me faire chier. (Ben en fait, cela fait un certain temps que je suis pus capable), mais bon, on prend la claque dans la figure au jour le jour. Et en fait, ce n’est pas une grosse claque. Juste assez pour dire qu’elle en a marre. De se faire claquer je veux dire.

Est-ce que je pourrais au moins me lever une fois dans cette satanée vie et tout simplement écouter l’oiseau qui n’a pas été s’empêtrer dans une nappe de pétrole, en buvant mon café qui n’a pas été cueilli par des enfants, pour ensuite lire un journal qui aurait été imprimé sur du papier recyclé avec de l’encre végétale (qui devrait n’avoir qu’un cahier/feuillet, car je le voudrais sans nouvelles de meurtre, viol, guerre, injustice, pauvreté, racisme, despotisme, d’anarchisme, de politique…well, you get my drift), de pouvoir aller faire un tour de vélo sans avoir à m’inquiéter que l’air que je respire est intoxiqué par les usines, que toute bouffe que je vais ingurgité ne me rendra pas malade à cause des produits toxiques, ahhhhhhhh, y’a tellement de choses que je ne pourrais en faire l’énumération exhaustive. J’en serais exténuée. Je capote parce que je marche sur du béton, quand je sais qu’il y a de la terre en-dessous…LA terre. Je suis hystérique parce que je suis dans un engrenage impossible et irrémédiable. Mais surtout, irréversible. C’est ce qui me tue le plus. L’irréversible de notre situation. Vous la croyez réversible?

Mais il faut dire que cela fait du bien de voir par contre que nous ne sommes pas totalement cons. Avec l’entente qui a été signée aujourd’hui par Kimberly Clark, d’autres groupes environnementaux et l’Association des produits forestiers du Canada laissent présager tout de même une petite lueur d’espoir à ce qu’on appelle bizarrement la condition humaine. (by the way, être humain n’est pas une condition, je crois que j’ai déjà exposer cela…ok, c’était la femme, mais bon, n’allez pas en plus me citer Malraux svp…et de toute façon, je crois qu’il était un mysogine à la base, ne citant que la condition d’homme…c’est mon opinion, pas un fait en passant…).

Mais comme à mon humble habitude, je délaisse le sujet principal de ce blog. La condition de la planète par contre et des habitants qui foulent son sol commencent à légèrement me peser…(et là je pourrais citer un autre livre, trop tentant…allez…), comme quoi même la légèreté de mes propos peut être insoutenable…bon j’arrête.

Je résume. Je ne suis plus capable. Tous mes faits et gestes ne servent à rien, concrètement parlant. Il faudrait justement qu’à la base, nous soyons des moutons, oui, des moutons, dans un troupeau, mais autre que celui auquel nous adhérons à chaque jour. Auquel j’adhère chaque jour…est-ce que je peux canceller mon abonnement????

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